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À propos

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Qui je suis

Née dans une petite île des Nouvelles Hébrides et vécu ensuite 6 ans à Nouméa, j’ai par la suite poursuivi mes études à Paris.

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​Les activités manuelles ont toujours fait partie de ma vie : art culinaire, peinture à la Tempéra (10 ans chez Hélène Legrand des Beaux-Arts) et sur porcelaine, couture ou encore broderie.

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Il y a quelques années, j’ai découvert un tout autre univers, celui de la céramique. Cette attirance s’est décuplée d’année en année, car pour la première fois j’ai trouvé une activité qui reflétait exactement la liberté créatrice que je recherchais. Ainsi, j’ai obtenu mon CAP Tournage en céramique auprès de l'atelier Chemin de la céramique à Montreuil en 2020. J’ai installé mon atelier au PaysBasque la même année, dans un lieu particulièrement propice à la création. J'ai créé une Ecole de Céramique, Terra Goya, qui propose des cours de loisirs et une formation pour des professionnels en devenir. Je participe activement à l'Association Labenne'Art qui lance cette année le premier marché de céramique important dans le Sud des Landes.

Céramiste, Audrey Goyeneix se considère avant tout comme une peintre du volume et non productrice de volumes décorés. En effet, ses pièces qui naviguent entre art de la table et objets sculpturaux sont le fruit d’une recherche picturale générée par l’apparition d’une image mentale à laquelle elle donne vie.

Son approche est donc celle d’une peintre cherchant à traduire couleurs, formes et textures des paysages qui occupent ses pensées : ceux du Vanuatu, puis ceux des Pyrénées et des Landes.

L’artiste  s’efforce de les immortaliser afin de partager l’évasion et la sensation de liberté qu’ils lui procurent.

 

Grâce à la réalisation d’un tableau de tendances constitué de photographies de paysages, elle détermine la composition du panorama à venir, ses teintes, et ses effets de matières. Cela l’amène à choisir ses jus d’oxydes, ses engobes et ses émaux. À noter que l’émail, entre ses doigts, est utilisé à la façon du rehaut emprunté au peintre et pour jouer du contraste mat/ brillant. L’usage du sgraffite est mis au service d’une représentation figurative du végétal.

Ma démarche artistique

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Ce n’est qu’une fois ces paramètres définis qu’elle s’intéresse au support et à ses dimensions. Le volume est déterminé de sorte à révéler au mieux le paysage pour faire coïncider fond et forme, après un exercice de croquis préparatoires. L’artiste travaille aussi bien des grosses pièces (jusqu’à 70 cm de hauteur), comme des plus petites. Les unes comme les autres parlent de l’immensité de ce paysage : un pichet délicat condense à sa surface d'étendue d’un ciel parsemé de nuages, une grande jarre exprime la luxuriance d’une forêt tropicale. 

Série "pictural" vase

​Le vase pictural est réalisé en grès blanc, tourné et décoré en plusieurs étapes de la production, orné d'engobes, de jus d'oxydes et d'émail.

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Les nuances des souvenirs des territoires que la céramiste a foulés s’expriment selon trois approches.

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Il y a d’abord la série « Pictural », qui foisonne d’une végétation riche, qu’elle soit exotique, landaise ou montagneuse. L’importance de la peinture, pour l’artiste, trouve ici toute sa force.

 

Ensuite, la série « Strate » est constituée d’élévations noires en grès chamotté (soliflores, vases) et surmontées d’un enroulement de terres blanche et bleue ; interprétation des volcans qui ont marqué son enfance. À leurs côtés apparaissent des ciels blancs éclatants entrecoupés de nuages enlaçant un huilier ; ou encore un coucher de soleil qui se répand sur le plat d’une assiette. 

Série" strate"soliflore

Grès noir et mélange de porcelaine teintée

Enfin, la faune est, elle, mise à l’honneur dans la série « Cloisonné » en référence à la technique employée pour dépeindre les animaux marins de l’archipel des Nouvelles Hébrides : rascasse, nautilus et autres poissons. Une figuration s’exprimant dans un chatoiement de couleurs.

 

Au travers de ces séries, la céramiste développe une relation étroite terre/ciel. Aborder le paysage est, pour Audrey Goyeneix, une manière de

f ixer le passé (ses souvenirs) et d’évoquer le présent.

 

C’est également une opportunité offerte au spectateur-usager de réapprendre à observer. Un objet usuel particulièrement travaillé invite à le détailler, nous regardons à nouveau et appliquons cette attention retrouvée aux panoramas qui nous entourent.

 

La céramiste œuvre à une beauté du quotidien et touche notre sensibilité par cette approche picturale empreinte de délicatesse.

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Série "Cloisonné"

Grand plat en grès de couleur brun rouge tourné et décoré à l'émail

( technique du cloisonné).

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